L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle bouleverse les équilibres dans le monde de la cybersécurité. Si l’IA accélère l’innovation, elle offre aussi aux cybercriminels des moyens inédits pour attaquer, contourner les défenses et s’adapter en temps réel. Pour les RSSI (Responsables de la sécurité des systèmes d'information), ce changement de paradigme impose une nouvelle posture : celle de l’anticipation, de la visibilité totale et d’un contrôle accru des environnements critiques. À l’heure du cloud hybride et des modèles de langage internes, la sécurité ne peut plus être statique. Elle doit être stratégique.
 Cloud public : d’accélérateur d’innovation à zone de vigilance
Il fut un temps où le cloud public représentait la voie royale vers l’agilité et la transformation numérique. Mais aujourd’hui, cette promesse se heurte à une réalité plus complexe. Alors que l’IA s’appuie sur des volumes massifs de données pour fonctionner, les RSSI s’interrogent : l’environnement dans lequel ces données sont stockées et traitées est-il suffisamment sécurisé ? En 2025, 75 % des RSSI considèrent que le cloud public est l’environnement le plus risqué de tous, notamment à cause de la prolifération des workloads IA qu’il héberge.
Cette prise de conscience se traduit par un mouvement croissant de « rapatriement » : 73 % des entreprises envisagent de transférer une partie de leurs données stratégiques du cloud public vers des clouds privés ou hybrides. Il ne s’agit pas d’un recul technologique, mais d’une volonté de reprendre le contrôle – sur les accès, la gouvernance et la visibilité. Car les enjeux sont majeurs : une fuite de données issues d’un LLM (Large Language Model) interne peut exposer de la propriété intellectuelle, des secrets industriels ou des années d’innovation.
Autre tendance forte : les comités de direction prennent le sujet à bras-le-corps. On ne parle plus seulement de ce que l’IA peut faire, mais de ce qu’il se passe si elle est compromise. Le sujet de la sécurité devient central dans les décisions stratégiques autour de l’IA, et les RSSI jouent un rôle de plus en plus influent dans ces discussions.
Innover sans s’exposer : le défi de l’IA interne
Si l’IA ouvre des perspectives immenses pour améliorer l’efficacité opérationnelle et la productivité, elle introduit aussi de nouvelles surfaces d’attaque. Et les RSSI sont en première ligne pour construire un cadre de déploiement sûr et durable. Cela commence par l’interne, où les modèles d’IA, entraînés sur des données souvent sensibles, doivent être protégés comme des actifs critiques.
Trois chantiers sont particulièrement prioritaires. D’abord, l’automatisation des opérations de sécurité via l’IA permet de traiter plus rapidement les incidents, en réduisant le volume d’alertes et en aidant les équipes à se concentrer sur les menaces réelles. Certaines entreprises rapportent une division par deux du temps de réponse grâce à l’usage de playbooks automatisés.
Ensuite, la conception de modèles d’IA maison nécessite une architecture robuste : gestion fine des identités, journalisation des accès, cloisonnement des environnements de test et de production… Chaque étape d’entraînement ou d’inférence doit être traçable. Et pourtant, bon nombre d’organisations sous-estiment encore les risques liés à la qualité et à l’origine des données utilisées.
Enfin, l’usage métier de l’IA doit être cadré pour éviter les dérapages : fichiers confidentiels transmis à des interfaces publiques, prompts trop explicites, copier-coller de données sensibles… Les RSSI mettent en place des politiques précises, interdisant certains usages ou limitant les droits sur les plateformes IA grand public.
L’enjeu n’est pas de freiner l’IA – car une entreprise qui ne l’adopte pas perdra en compétitivité – mais de la piloter avec méthode, en intégrant la sécurité comme un levier de performance durable.
La visibilité comme condition de survie
La complexité croissante des infrastructures IT, combinée à l’explosion du trafic généré par les applications IA, rend les environnements plus opaques que jamais. Et cela pose une question cruciale : comment protéger ce que l’on ne voit pas ? Dans ce contexte, la visibilité devient la pierre angulaire de toute stratégie de cybersécurité moderne.
Les RSSI s’orientent massivement vers l’observabilité avancée, une approche qui combine logs, la télémétrie réseau, et l’analyse comportementale des flux. Plébiscitée par 86 % d’entre eux en vue de sécuriser un environnement de cloud hybride, cette approche permet non seulement de détecter plus vite les comportements anormaux, mais aussi de mieux comprendre les mouvements latéraux – ces déplacements discrets que les attaquants utilisent pour progresser dans le réseau une fois la première brèche ouverte.
Or, près d’un RSSI sur deux reconnaît encore ne pas avoir une visibilité complète sur les flux Est-Ouest (interne à interne). C’est pourtant là que se nichent les attaques les plus furtives. Ne pas investir dans des capacités de détection avancées revient à accepter de naviguer à l’aveugle dans une mer de menaces en constante mutation.
La question n’est donc plus si une attaque aura lieu, mais quand et surtout combien de temps elle restera invisible. Une posture défensive ne suffit plus. Pour garder une longueur d’avance, les RSSI doivent adopter une stratégie de sécurité active, pilotée par la donnée, capable de répondre en temps réel aux signaux faibles.
A l’ère où l’intelligence artificielle redéfinit les rapports de force au sein des écosystème IT des entreprises, les RSSI n’ont plus le luxe d’attendre et de réagir. Ils doivent désormais piloter une stratégie proactive, lucide et fondée sur la visibilité, qui passe par des choix éclairés sur le cloud, une gouvernance rigoureuse de l’IA, et une capacité à détecter avant d’être attaqué. Car en cybersécurité, comme dans tout jeu du chat et de la souris, l’avantage revient toujours à celui qui n’a pas les yeux bandés… et qui agit vite !
 Il fut un temps où le cloud public représentait la voie royale vers l’agilité et la transformation numérique. Mais aujourd’hui, cette promesse se heurte à une réalité plus complexe. Alors que l’IA s’appuie sur des volumes massifs de données pour fonctionner, les RSSI s’interrogent : l’environnement dans lequel ces données sont stockées et traitées est-il suffisamment sécurisé ? En 2025, 75 % des RSSI considèrent que le cloud public est l’environnement le plus risqué de tous, notamment à cause de la prolifération des workloads IA qu’il héberge.
Cette prise de conscience se traduit par un mouvement croissant de « rapatriement » : 73 % des entreprises envisagent de transférer une partie de leurs données stratégiques du cloud public vers des clouds privés ou hybrides. Il ne s’agit pas d’un recul technologique, mais d’une volonté de reprendre le contrôle – sur les accès, la gouvernance et la visibilité. Car les enjeux sont majeurs : une fuite de données issues d’un LLM (Large Language Model) interne peut exposer de la propriété intellectuelle, des secrets industriels ou des années d’innovation.
Autre tendance forte : les comités de direction prennent le sujet à bras-le-corps. On ne parle plus seulement de ce que l’IA peut faire, mais de ce qu’il se passe si elle est compromise. Le sujet de la sécurité devient central dans les décisions stratégiques autour de l’IA, et les RSSI jouent un rôle de plus en plus influent dans ces discussions.
Innover sans s’exposer : le défi de l’IA interne
Si l’IA ouvre des perspectives immenses pour améliorer l’efficacité opérationnelle et la productivité, elle introduit aussi de nouvelles surfaces d’attaque. Et les RSSI sont en première ligne pour construire un cadre de déploiement sûr et durable. Cela commence par l’interne, où les modèles d’IA, entraînés sur des données souvent sensibles, doivent être protégés comme des actifs critiques.
Trois chantiers sont particulièrement prioritaires. D’abord, l’automatisation des opérations de sécurité via l’IA permet de traiter plus rapidement les incidents, en réduisant le volume d’alertes et en aidant les équipes à se concentrer sur les menaces réelles. Certaines entreprises rapportent une division par deux du temps de réponse grâce à l’usage de playbooks automatisés.
Ensuite, la conception de modèles d’IA maison nécessite une architecture robuste : gestion fine des identités, journalisation des accès, cloisonnement des environnements de test et de production… Chaque étape d’entraînement ou d’inférence doit être traçable. Et pourtant, bon nombre d’organisations sous-estiment encore les risques liés à la qualité et à l’origine des données utilisées.
Enfin, l’usage métier de l’IA doit être cadré pour éviter les dérapages : fichiers confidentiels transmis à des interfaces publiques, prompts trop explicites, copier-coller de données sensibles… Les RSSI mettent en place des politiques précises, interdisant certains usages ou limitant les droits sur les plateformes IA grand public.
L’enjeu n’est pas de freiner l’IA – car une entreprise qui ne l’adopte pas perdra en compétitivité – mais de la piloter avec méthode, en intégrant la sécurité comme un levier de performance durable.
La visibilité comme condition de survie
La complexité croissante des infrastructures IT, combinée à l’explosion du trafic généré par les applications IA, rend les environnements plus opaques que jamais. Et cela pose une question cruciale : comment protéger ce que l’on ne voit pas ? Dans ce contexte, la visibilité devient la pierre angulaire de toute stratégie de cybersécurité moderne.
Les RSSI s’orientent massivement vers l’observabilité avancée, une approche qui combine logs, la télémétrie réseau, et l’analyse comportementale des flux. Plébiscitée par 86 % d’entre eux en vue de sécuriser un environnement de cloud hybride, cette approche permet non seulement de détecter plus vite les comportements anormaux, mais aussi de mieux comprendre les mouvements latéraux – ces déplacements discrets que les attaquants utilisent pour progresser dans le réseau une fois la première brèche ouverte.
Or, près d’un RSSI sur deux reconnaît encore ne pas avoir une visibilité complète sur les flux Est-Ouest (interne à interne). C’est pourtant là que se nichent les attaques les plus furtives. Ne pas investir dans des capacités de détection avancées revient à accepter de naviguer à l’aveugle dans une mer de menaces en constante mutation.
La question n’est donc plus si une attaque aura lieu, mais quand et surtout combien de temps elle restera invisible. Une posture défensive ne suffit plus. Pour garder une longueur d’avance, les RSSI doivent adopter une stratégie de sécurité active, pilotée par la donnée, capable de répondre en temps réel aux signaux faibles.
A l’ère où l’intelligence artificielle redéfinit les rapports de force au sein des écosystème IT des entreprises, les RSSI n’ont plus le luxe d’attendre et de réagir. Ils doivent désormais piloter une stratégie proactive, lucide et fondée sur la visibilité, qui passe par des choix éclairés sur le cloud, une gouvernance rigoureuse de l’IA, et une capacité à détecter avant d’être attaqué. Car en cybersécurité, comme dans tout jeu du chat et de la souris, l’avantage revient toujours à celui qui n’a pas les yeux bandés… et qui agit vite !