Longtemps dédié à la gestion des bibliothèques d’entreprise, le documentaliste est devenu un acteur stratégique de l'information, souvent en première ligne de la veille. Technicisé, communicant et impliqué dans les décisions, il est un pilier incontournable de l’organisation.
 Parfois méconnu du grand public, le documentaliste constitue une référence que les entreprises ont parfaitement identifiée pour sa valeur-ajoutée. Selon le Larousse, ce professionnel est décrit comme une personne qualifiée chargée de réunir, classer, conserver et diffuser des documents. Centrale au sein de l’organisation (qu’elle soit publique, parapublique ou privée), la mission documentaire a connu ces dernières années une évolution sans précédent. Gérant des ressources physiques telles que des livres, des articles, des plans ou des dossiers, le documentaliste a vu son rôle de gestionnaire transfiguré par la dématérialisation et l’explosion du numérique. Plus question de se contenter de ranger des documents : l’enjeu est désormais de trouver, filtrer, analyser et faire parvenir l’information utile rapidement, aux collaborateurs impliqués.
Un métier de plus en plus technicisé
Dans cette mutation, la bascule numérique a été un tournant majeur. Confronté à la surabondance de données, le documentaliste a progressivement dû apprendre à manier des outils de veille, de gestion électronique de documents (GED), de curation et même des plateformes spécialisées dans la veille. La mission documentaire est ainsi devenue une activité technique de haut niveau, reposant sur des solutions logicielles avancées.
Cette montée en compétence ne s’est pas improvisée. Aujourd’hui, la formation initiale des documentalistes, notamment dans les écoles spécialisées comme l’EBD (École des bibliothécaires documentalistes), intègre pleinement les outils de veille, la maîtrise des API, le paramétrage de flux RSS, la surveillance automatisée de sources et la production de livrables sur-mesure.
Le documentaliste est aussi devenu un producteur d’informations à part entière. Il ne se contente plus de répondre aux besoins exprimés, il anticipe. Newsletters, alertes ciblées, push sur applis mobiles : il sait formater l’information pour la rendre immédiatement exploitable par ses collaborateurs.
Un communicant stratégique en interne
Autre évolution majeure : la capacité du documentaliste à valoriser son rôle et ses productions, au sein même de son organisation. Dans un environnement où les collaborateurs sont submergés d’informations, il ne suffit plus de « mettre à disposition », mais bel et bien de se rendre visible, se faire connaître et démontrer sa valeur ajoutée.
Cela passe par des actions de communication interne, souvent négligées par le passé. Le documentaliste doit expliquer ce qu’il propose, présenter ses outils, former les utilisateurs, solliciter leurs besoins. Il devient ambassadeur de l’information structurée, et acteur de l’acculturation à la veille.
On attend aussi de lui des livrables léchés, adaptés à chaque profil : un « top manager » ne lira pas le même format qu’un technicien ou un responsable R&D. Le documentaliste doit donc segmenter, hiérarchiser, éditorialiser.
Un acteur de la stratégie de l’entreprise
Enfin, et c’est sans doute l’évolution la plus remarquable, le documentaliste est aujourd’hui impliqué dans la réflexion stratégique de son organisation. Ses livrables alimentent de plus en plus les comités de direction, les projets d’innovation ainsi que les prises de décisions réglementaires.
Expert en captation et analyse de l’information, ce professionnel identifie les signaux faibles, observe les tendances, alimente la prospective. Sa maîtrise des sources, sa rigueur méthodologique et sa capacité à séparer le grain de l’ivraie font de lui un appui précieux dans un monde où l’infobésité, la mésinformation, les fake news, menacent la lucidité collective. Loin de l’image d’Epinal du bibliothécaire reclus, le documentaliste veille désormais aux intérêts de l’entreprise dans un contexte mouvant, incertain, globalisé.
Technicien, communicant, analyste : le métier de documentaliste a opéré une mue complète, et ce en toute discrétion. Mieux formé, mieux outillé, plus visible et plus stratégique, il incarne aujourd’hui la convergence entre la gestion documentaire et la veille stratégique. À l’heure où les entreprises cherchent à naviguer dans un océan instable d’informations, ce professionnel constitue une boussole, une fonction clé, bien plus précieuse qu’elle ne le laisse parfois paraître.
 Un métier de plus en plus technicisé
Dans cette mutation, la bascule numérique a été un tournant majeur. Confronté à la surabondance de données, le documentaliste a progressivement dû apprendre à manier des outils de veille, de gestion électronique de documents (GED), de curation et même des plateformes spécialisées dans la veille. La mission documentaire est ainsi devenue une activité technique de haut niveau, reposant sur des solutions logicielles avancées.
Cette montée en compétence ne s’est pas improvisée. Aujourd’hui, la formation initiale des documentalistes, notamment dans les écoles spécialisées comme l’EBD (École des bibliothécaires documentalistes), intègre pleinement les outils de veille, la maîtrise des API, le paramétrage de flux RSS, la surveillance automatisée de sources et la production de livrables sur-mesure.
Le documentaliste est aussi devenu un producteur d’informations à part entière. Il ne se contente plus de répondre aux besoins exprimés, il anticipe. Newsletters, alertes ciblées, push sur applis mobiles : il sait formater l’information pour la rendre immédiatement exploitable par ses collaborateurs.
Un communicant stratégique en interne
Autre évolution majeure : la capacité du documentaliste à valoriser son rôle et ses productions, au sein même de son organisation. Dans un environnement où les collaborateurs sont submergés d’informations, il ne suffit plus de « mettre à disposition », mais bel et bien de se rendre visible, se faire connaître et démontrer sa valeur ajoutée.
Cela passe par des actions de communication interne, souvent négligées par le passé. Le documentaliste doit expliquer ce qu’il propose, présenter ses outils, former les utilisateurs, solliciter leurs besoins. Il devient ambassadeur de l’information structurée, et acteur de l’acculturation à la veille.
On attend aussi de lui des livrables léchés, adaptés à chaque profil : un « top manager » ne lira pas le même format qu’un technicien ou un responsable R&D. Le documentaliste doit donc segmenter, hiérarchiser, éditorialiser.
Un acteur de la stratégie de l’entreprise
Enfin, et c’est sans doute l’évolution la plus remarquable, le documentaliste est aujourd’hui impliqué dans la réflexion stratégique de son organisation. Ses livrables alimentent de plus en plus les comités de direction, les projets d’innovation ainsi que les prises de décisions réglementaires.
Expert en captation et analyse de l’information, ce professionnel identifie les signaux faibles, observe les tendances, alimente la prospective. Sa maîtrise des sources, sa rigueur méthodologique et sa capacité à séparer le grain de l’ivraie font de lui un appui précieux dans un monde où l’infobésité, la mésinformation, les fake news, menacent la lucidité collective. Loin de l’image d’Epinal du bibliothécaire reclus, le documentaliste veille désormais aux intérêts de l’entreprise dans un contexte mouvant, incertain, globalisé.
Technicien, communicant, analyste : le métier de documentaliste a opéré une mue complète, et ce en toute discrétion. Mieux formé, mieux outillé, plus visible et plus stratégique, il incarne aujourd’hui la convergence entre la gestion documentaire et la veille stratégique. À l’heure où les entreprises cherchent à naviguer dans un océan instable d’informations, ce professionnel constitue une boussole, une fonction clé, bien plus précieuse qu’elle ne le laisse parfois paraître.