Les dirigeants interrogés prévoient une multiplication par plus de deux du rythme de croissance des investissements dans l'IA au cours des deux prochaines années.
50 % des dirigeants interrogés dans le monde déclarent que la rapidité des investissements a conduit à une absence de cohérence entre les différentes technologies au sein de leur organisation.

Une nouvelle étude mondiale menée par l'Institute for Business Value d'IBM (NYSE : IBM) a révélé que les dirigeants interrogés sont résolus à faire progresser les solutions d'IA au sein de leur entreprise, malgré les défis posés par l'accélération de l'adoption de la technologie.

Une nouvelle étude IBM « IBM CEO study*», qui a interrogé 2 000 dirigeants à l'échelle mondiale, a révélé que les dirigeants interrogés, s'attendent à ce que le rythme de croissance des investissements dans l'IA soit multiplié par plus de deux au cours des deux prochaines années. 61 % des répondants dans le monde (68 % en France) confirment qu'ils adoptent actuellement des agents d'IA et se préparent à les déployer à grande échelle.

Selon les résultats de l'étude, 68 % des dirigeants interrogés dans le monde (65% en France) considèrent qu'une architecture de données intégrée à l'échelle de l'entreprise est essentielle à la collaboration transversale, et 72 % (74% en France) estiment que les données propriétaires de leur organisation sont déterminantes pour libérer la valeur de l'IA générative. Cependant, l'étude montre que les entreprises peuvent avoir du mal à créer un environnement de données efficace : la moitié des personnes interrogées reconnaissent que le rythme des investissements récents a entraîné une fragmentation de la technologie au sein de leur structure.

Dans la préface de l'étude, Gary Cohn, Vice-Chairman d'IBM, écrit : « Alors que l'adoption de l'IA s'accélère, générant une plus grande efficacité et des gains de productivité, seuls les dirigeants qui auront le courage de considérer le risque comme une opportunité pourront réellement en tirer parti. Cela signifie se concentrer sur ce que l'on peut contrôler, notamment lorsque tant de choses échappent à notre contrôle. Lorsque l'environnement commercial est incertain, utiliser l'IA et les données de l'entreprise pour identifier les domaines dans lesquels vous avez un effet de levier constitue un avantage concurrentiel majeur. À ce stade, les dirigeants qui ne s'appuient pas sur l'IA et leurs propres données pour avancer prennent une décision commerciale délibérée de ne pas être compétitifs, ce qui les rend vulnérables sur le marché. »

« Les dirigeants sont confrontés à un défi de gestion : concilier les objectifs de rentabilité à court terme avec les investissements nécessaires pour innover et intégrer l'intelligence artificielle à long terme », souligne Mohamad Ali, Senior Vice President and Head of IBM Consulting. « Cependant, l'expérience nous montre que les organisations qui maintiennent leur capacité d'innovation, particulièrement, en période d'incertitude, émergeront plus résilientes et seront mieux armées pour saisir les nouvelles opportunités qui se présentent. »

Parmi les résultats, on peut citer :

Les dirigeants sont confrontés à des pressions contradictoires entre le retour sur investissement à court terme et l'innovation à long terme

Les dirigeants interrogés indiquent que seulement 25 % (27% en France) des initiatives en matière d'IA ont atteint le retour sur investissement prévu au cours des dernières années, et que seulement 16 % (18% en France) se sont déployées à l'échelle de l'entreprise. Pour progresser plus rapidement, deux tiers (65 % dans le monde /70% en France) des dirigeants interrogés déclarent que leur structure se concentre sur les cas d'utilisation de l'IA en fonction du retour sur investissement, avec 68 % (65% en France) d'entre eux indiquant que leur organisation dispose d’indicateurs précis pour mesurer efficacement le retour sur investissement de l'innovation. 52 % des dirigeants interrogés dans le monde (48% en France) déclarent que leur organisation retire une valeur des investissements en IA générative qui va au-delà de la simple réduction des coûts.
64 % des dirigeants interrogés (65% en France) reconnaissent que le risque de rester à la traîne les pousse à investir dans certaines technologies avant même d'avoir une compréhension claire de la valeur qu'elles apportent à l'entreprise, mais seulement 37 % d’entre eux (39% en France) estiment qu'il vaut mieux être « rapide et prendre des risques » que « prudent et lent » lorsqu'il s'agit d'adopter de nouvelles technologies.
59 % des dirigeants interrogés (65% en France) admettent que leur entreprise a du mal à trouver un équilibre entre le financement des opérations en cours et l'investissement dans l'innovation en cas de changement inattendu, tandis que 67 % (65% en France) déclarent que davantage de souplesse budgétaire est nécessaire pour saisir les opportunités numériques qui stimulent la croissance et l'innovation à long terme.
D'ici 2027, 85% des dirigeants interrogés prévoient que leurs investissements dans le domaine de la rentabilité et des économies de l'IA à grande échelle aient généré un retour sur investissement positif, tandis que 77% espèrent voir un retour positif de leurs investissements dans la croissance et l'expansion de l'IA à l'échelle.
Les dirigeants considèrent que le leadership en matière de stratégie et les talents spécialisés sont essentiels à la réussite de leur entreprise.

69 % des dirigeants interrogés (59% en France) déclarent que le succès de leur organisation est directement associé au développement d'un groupe de dirigeants ayant une compréhension approfondie de la stratégie et l'autorité nécessaire pour prendre des décisions cruciales.
67 % des dirigeants interrogés (64% en France) déclarent que la différenciation dépend de la présence des bonnes compétences aux bons postes, avec les bonnes incitations.
Les dirigeants citent le manque de collaboration entre les différents services de l'entreprise, la réticence à prendre des risques et à accepter les changements, ainsi que le manque d'expertise et de connaissances comme les principaux obstacles à l'innovation au sein de leur organisation.
Les dirigeants interrogés déclarent qu'environ un tiers (31 %) de la main-d'œuvre devra se recycler et/ou se requalifier au cours des trois prochaines années, tandis que 65 % estiment que leur organisation utilisera l'automatisation pour combler les lacunes en matière de compétences et de qualifications.
54 % des dirigeants interrogés dans le monde (74% en France) déclarent qu'ils recrutent pour des postes liés à l'IA qui n'existaient pas il y a un an, ce qui reflète l'évolution rapide du marché du travail et la nécessité pour les entreprises de s'adapter à ces changements.

* Méthodologie de l’étude

L'IBM Institute for Business Value, en coopération avec Oxford Economics, a interrogé 2000 dirigeants dans le Monde issus de plus de 33 pays et de 24 secteurs d'activité entre février et avril 2025. Les questions portaient sur plusieurs domaines clés, notamment la performance organisationnelle, les stratégies prioritaires et les défis en matière d'innovation. L'enquête a également exploré la façon dont les entreprises gèrent le changement, adoptent des technologies comme l'IA, prennent des décisions, les approches en matière de leadership, la gestion des talents, la volonté de transformation sur le plan culturel, les efforts de collaboration et les préoccupations d'ordre réglementaire.